Expos

Végétales - Tamar Kasparian et Béatrice Meunier-Déry

Exposition

vendredi 21 oct. dimanche 11 déc.

Végétales - Tamar Kasparian et Béatrice Meunier-Déry | Gratuit Expos
Végétales - Tamar Kasparian et Béatrice Meunier-Déry | Gratuit Expos
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Dans l’exposition Végétales où leurs œuvres dialoguent, Tamar Kasparian et Béatrice Meunier-Déry nous invitent à poser un autre regard sur la nature. Fantasmées, étranges et surprenantes, ces représentations végétales sont toutefois ancrées dans la réalité, celle d’une époque où les transformations de la nature se sont accélérées.

Avec sa dernière série Espèce invasive, Tamar Kasparian dissèque une algue brunâtre qui détruit l’écosystème maritime et le littoral du sud de l’Espagne. Tout comme elle le fait dans la nature, l’algue laisse ici sa trace sur des papiers japonais traditionnels. C’est sur ce support végétal que Tamar Kasparian capte les forces de la nature, à l’image de la série Vegetal chaos où le papier disparaît sous une végétation foisonnante.

Les œuvres de Béatrice Meunier-Déry nous entraînent elles-aussi dans des microcosmes inconnus et extraordinaires, dans un environnement végétal inspiré des mythes et légendes. Mousses, lichens, feuilles et branchages colonisent l’espace humain dans une série de cabanes, alors que des arbres s’érigent dans le paysage. Béatrice Meunier-Déry nous conte un monde où la nature a repris ses droits.

Les deux artistes ont en commun une démarche presque scientifique et une versatilité technique qui comprend dessins, pièces textiles et objets. Leurs créations hybrides, où l’empreinte végétale se confond avec les traces humaines, renouvellent nos perceptions de la nature.

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Tamar Kasparian est née en 1975 et vit à Bruxelles. Ses œuvres ont été exposées en Belgique - Villa Empain, Mind at Art/Aeroplastics, Galerie Jonathan F.Kugel, La Chapelle de Boondael, Le Museum des sciences naturelles, Centre culturel Jacques Franck - et à l'étranger : à Paris, au Château du Rivau en France, à New York, Sao Paulo, Berlin...

Du végétal au minéral, le travail de Tamar Kasparian est fait d’obsessions. Elle est hantée par le végétal et les racines lointaines, happée par de petits détails de souvenirs d’enfance, obsédée par un lieu et le vent qui y souffle, par une vue, par un bout de rocher redessiné 1000 fois, envoutée par des pierres, des textures et par le, les papiers... Sa quête artistique se résume inlassablement à saisir les traces de la nature et de ses innombrables transformations pour transcender celles-ci.

"Créer non pas pour savoir qui l’on est, mais peut-être pour savoir en quoi, en qui l’on est en train de se transformer. Les dessins de Tamar sont une description expérimentale d’une mutation. Pendant ce processus sans fin, qu’est-on ? Un devenir-végétal dont les racines s’éparpillent en même temps qu’elles assurent leur emprise, un être vivant serein tel un arbre au contour net mais dont l’intérieur bouillonne, un espace vide marqué par l’empreinte d’un être absent. Étrange sentiment d’aspiration et de vertige que fait naître ce vide et étrange sentiment contraire et aussi vigoureux, de plein, d’abondance, d’intensité, lorsque les fonds du dessin saturent l’espace disponible et le transforment en matrice d’énergies." C. L.

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"Depuis 23 ans, Béatrice Meunier-Déry poursuit un voyage immobile et narratif qui enchevêtre corps scientifique et poétique. À travers le récit, élément matriciel de sa pratique, elle explore les questions de l’intime, les transformations cycliques du vivant, ses processus de guérison et de renouveau. Elle consacre ainsi une vaste période à la production d’œuvres témoignages, souvent confectionnées en textile, qui racontent des destins vulnérables, dans un processus de fabrique long et expérientiel, relevant du geste votif. Ce mécanisme accorde une dimension performative à l’acte de création, dans ce qu’il contient d’expiatoire et salvateur, censé pallier l’impuissance de l’artiste à agir sur le réel. Dans ces objets à vocation protectrice, la vie l’emporte toujours; elle s’incarne dans une esthétique objectivée, un travail de l’ornement et de la parure qui là aussi, laisse une place fondamentale au temps. Sans se réduire à de simples objets de contemplation, ces œuvres procèdent d’un acte de sublimation, changement d’état qui exorcise les épreuves de la vie..." Caroline Ruggeri

Béatrice Meunier-Déry est née en 1964 et vit à Roubaix (France). Son exposition personnelle L'Empreinte de toute chose a été montrée en 2022 à Épernay et en 2021 à Viry-Châtillon, et Le Peuple des femmes nuages – Himalaya 1907 au Musée St Rémi à Reims (2018). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives : Plurielles à la Condition Publique (Roubaix, 2022), Salon Art Géo 200 (Paris, 2021), Texturalis à l'ESÄ de Tourcoing (2021), De tout bois (Tourcoing, 2021), Le noir, rencontres graphiques (Poët Laval, 2021), Voisins-cousins à La plus petite galerie du monde (ou presque) (Roubaix, 2021), Narratives avec Fanny Viollet (Bruxelles, 2020), et Indian Summer et Avec Elles en 2019 à Roubaix.

Vernissage le vendredi 21 octobre à 18h, avec une performance sonore de La mante des eaux à 20h (entrée gratuite).


Visite guidée par Béatrice Meunier-Déry le samedi 22 octobre à 16h et par Tamar Kasparian le samedi 19 novembre à 16h.


Est également organisée dans le cadre de l'exposition la projection d'un film documentaire le mercredi 9 novembre à 19h : Serendipity de Prune Nourry. En collaboration avec le Centre du Film sur l'Art.


Images 1-3-5 ©Tamar Kasparian / images 2-4-6 ©Béatrice Meunier-Déry

Informations

Du vendredi 21 octobre au dimanche 11 décembre 2022 : du mardi au vendredi de 11h à 18h30, samedi et dimanche de 14h à 18h30.

Entrée gratuite.


Visite guidée pour les groupes et les scolaires sur demande : anaelle.pretre@lejacquesfranck.be