FLÉAU, d'Agnès Geoffray

À la croisée de la performance et de la chorégraphie, Fléau réactive la dimension rituelle et culturelle de pratiques ancestrales du corps et de son prolongement : le fouet. Emprunté à un imaginaire ou à une histoire de la violence et de la domination, le fouet fait appel à une iconographie diverse et variée. Le nom fléau, vient du latin «flagellum» et signifie battre. Battre la mesure.

Le projet Fléau s'inspire directement des traditions des Geisslenchlöpfer, les claqueurs de fouet suisses du canton de Schwyz, puisant dans les coutumes païennes et ancestrales des dresseurs et guides d’attelage. La performance consiste à contrarier la violence intrinsèque de cet instrument de pouvoir, pour le détourner vers un instrument sonore et musical. La violence du claquement du fouet se transmue pour partie en un bruissement, une ondulation sonore. Alternant tournoiement, battement et sifflement, la performance consiste à dépasser la violence première pour la transformer en rythme dansant proche de la transe. La multiplication du son, la répétition binaire, les gestes simples et répétitifs, les mouvements cadencés et hypnotiques, tous concourent à l'appel de la TRANSE.

TOUJOURS 3/4 DE FACE

«Les pieds bien ancrés dans le sol, la tête haute, le regard alerte, un maintien subtil tel un parfait mélange de décontraction et d’agilité, une posture si précise qu’elle trahit forcément une volonté de perfectionnisme et un profond désir de maîtrise. Selon Johnny Cadillac, ancien karatéka belge, ceci est « la » position de défense par excellence: le 3⁄4 face. La chorégraphe et interprète Loraine Dambermont s’approprie ce principe et nous livre ici son guide de survie face à l’expectative du chaos avec Toujours de 3⁄4 face ! Cette performance, parsemée d’auto-dérision, est un tutoriel « en live » dévoilant les secrets de self-défense les plus infaillibles pour faire face aux dangers qui nous guettent. De quoi affronter joyeusement notre société dans tout son caractère imprévisible et sa violence sous-jacente. Un seul en scène qui mettra au défi la virtuosité physique et mentale de l’interprète en poussant les limites du corps. Un véritable travail d’endurance entre la réalisation d’un marathon de mouvements et l’extrême précision de sa propre musicalité».

SUBITO

SUBITO, une proposition originale de la Cie Karine Ponties/Dame de Pic inspirée de L’infra-ordinaire de Georges Perec. Ares d’Angelo et Martina Martinez Barjacoba interprètent un couple en noir et blanc, masqués qui s’anime d’une gestuelle singulière et complice portés par une musicalité mécanique, animale, évolutive. Les corps s’imposent, dialoguent et vivent l’instant présent dans une gestuelle riche, loin de l’ordinaire, animés d’une énergie surprenante. Vous ne verrez plus la pause café de la même manière. » Paula Gomes

Dans le cadre des Rencontres Danse, Cirque, Théâtre